Thierry Tocanne Trio & Michel Terrioux, Sables d’Or les Pins, 9 juillet 2013

Last concert in the summer series A l’Est des Dunes, organized by the association of the same name / Dernier concert de la série estival A l’Est des Dunes, organizé par l’association du meme nom.

Thierry Tocanne; piano, Patrice Soler; bass , Eric Dervieu; drums/batterie, Michel Terrioux; vibraphone

(Texte en francais au-dessous)

On his website (http://www.thierrytocanne.fr/) Thierry Tocanne quotes C. Sibon: “[Thierry Tocanne] is [one of] the French pianists who does not have the audience which he merits…”  Alas, until July 9, I was living proof of this statement, having never heard of Thierry Tocanne.  By the end of the concert I was wondering what kind of jazz enthusiast I thought I really was.  For Tierry Tocanne and Michel Terrioux (also unknown to me until then; double fault) gave us 2 hours of excellent music inspired by the Modern Jazz Quartet.  One would think that it would take a certain bravado, even arrogance to pretend to follow on the heels of Lewis and Jackson & Co., but Tocanne and Terrioux & Co. are anything but arrogant.  Their music is played with respect and enthusiasm.  Respect for the style, the rigor and the notes.  Enthusiasm for the possibilities which the music provides and for the sheer joy of playing it.

The MJQ did what was innovative at the time (1950s & 60s) and which still seems to be the impossible: combine the exactitude and the rigid structure of classical music with the openness and spontaneity of jazz.  The sound is instantly recognizable, like Bach; and as in Bach, one never tires of hearing the phrases and the rhythmic structures of MJQ compositions and arrangements.  Also, as with the music of Bach, one can not imagine a “follow-up.”  It can’t be improved upon, so why bother?

Well, the Thiery Tocanne Quartet showed us “why bother” with renditions of MJQ standards whose loyalty to the style included refreshing and surprising innovations.  So much of contemporary French playing of traditional jazz sounds like it belongs in a museum more than on stage.  In the great French academic tradition, it tends towards the reproduction of an ideal, frozen in time.  Not so with Tocanne.  The music was alive and stimulating.  The refrains were full of unexpected little cords and phrases, and the improvised solos were wonderfully creative, all showing the full potential of the original arrangements.

Hats off to a great performance!  I can hardly wait to hear them again.

Sur son site web (http://www.thierrytocanne.fr/) Thierry Tocanne cite C. Sibon : “Il est des pianistes de jazz français qui n’ont pas l’audience qu’ils méritent. Thierry Tocanne en fait partie.” Hélas, jusqu’au 9 juillet, j’étais la preuve vivante de cette assertion, n’ayant jamais entendu le nom de Tocanne.  A la fin du concert,  je me suis demandé, quelle sorte de fan de jazz j’ai pensé vraiment être, parce que Thierry Tocanne et Michel Terrioux (aussi inconnu pour moi jusqu’à alors : double faute !) nous ont donné 2 heures d’excellente musique inspirée par le Modern Jazz Quartet.  On penserait qu’il faut un certain bravade, même arrogance à suivre les pas de Lewis et Jackson & cie, mais Tocanne et Terrioux & cie ne sont rien moins qu’arrogants. Leur musique est jouée avec respect et enthousiasme.  Respect pour le style, la rigueur et les notes.  Enthousiasme pour les possibilités que la musique donne et pour le pur et simple plaisir de la jouer.

Le Modern Jazz Quartet a fait ce qui était innovant à l’époque (1950 et 1960), et ce qui semble toujours être impossible : combiner l’exactitude et la structure rigide de la musique classique avec la franchise et la spontanéité du jazz.  Comme avec Bach, le son est reconnaissable immédiatement et, comme avec Bach on ne se fatigue jamais d’entendre ni les phrases ni les structures rythmiques des compositions et des arrangements du Modern Jazz Quartet.  Aussi comme avec la musique de Bach on ne peut pas imaginer un “suivi.”  Cela ne peut pas être amélioré, alors à quoi bon ?
Et bien, le Thierry Tocanne Quartet nous a démontré “à quoi bon” avec les interprétations des classiques du Modern Jazz Quartet dont la loyauté au style a inclus des innovations rafraîchissantes et surprenantes.  Une bonne partie des interprétations françaises contemporaines du jazz traditionnel sonnent comme si on se trouvait dans un musée plutôt que sur scène. Dans la grande tradition académique française, elles ont une tendance à reproduire un idéal, figé dans le temps. Cela ne se passe pas comme ça avec Tocanne.  La musique était vivante et stimulante.  Les refrains étaient pleins de petites cordes et phrases inattendues et, les solos improvisés étaient merveilleusement créatifs, le tout montrant le potentiel des arrangements originaux.

Chapeau à une performance superbe !  J’attends avec impatience le plaisir de les entendre à nouveau.


 


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